Ayiti créole langue maternelle vernaculaire vocabulaire

Lang manman m’

Quelques personnes m’ont trouvé un côté zuzu à cause de mon précédent billet. D’après elles, c’est parce que j’arrive à m’exprimer en Français que je suis contre le Créole, notre langue, dit-on « maternelle ».

Bon. Mettons-nous d’accord : Je ne suis pas contre le Créole ou sa pratique. Mais le Créole pose quand même quelques problèmes, ayons le courage de l’avouer.

D’abord cette histoire de langue maternelle. Normalement c’est la première langue que l’on apprend, non ? Alors, le Créole n’est pas ma seule langue maternelle. J’ai appris à m’exprimer en français avant de pouvoir le faire en Créole. Et c’est le cas de beaucoup de mes compatriotes, bien que la plupart, il est vrai, ne connaissent que le Créole.

Mais que dire alors de nos frères de la diaspora qui, pour certains, ne parlent que difficilement le Créole ? La constitution, déjà, ne les reconnais pas comme fils du pays, si maintenant si en plus ils doivent avoir une langue maternelle qu’ils ne parlent pas…

Ensuite, je ne comprends pas trop bien cette affaire de « penser dans sa langue maternelle » Ça voudrait dire que le français ne pense qu’en français ? Le Chinois, qu’en chinois, l’Ayitien, qu’en Créole ? Et ceci parce que c’est leurs langues maternelles respectives ? Humm. Alors, le muet, dont la mère est muette, il ne pense pas, lui ? Ou, pense-t-il en signes ? (Nou gen pou nou tande mezanmi !)

Tilou

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2 commentaires

  1. Anonyme a dit :

    On vous a trouve un peu "zuzu", je dirais meme, ce texte est rempli de prejuges.
    Est-ce qu'une langue peut aider un peuple a se developper alors qu'il ne le comprenne meme pas?
    Vous pensez qu'enseigner en creole rend bete les enfants?
    mwen kwe, msie Tilou, ou gen anpil rechech pou ou fe an tan entelektyel sou tout mal ki anpeche peyi a develope, ki anpeche timoun jwenn bon ledikasyon.
    Se pa lang kreyol la ki lakoz.
    Mwen pa ka long nan komante mwen yan. Mwen espere pale ak ou pi long.

  2. Il ne suffit pas de dire "ce texte est rempli de préjugés", voyons, c'est un peu trop facile. Il faut les dénoncer en les identifiants.
    Et non, un peuple ne peut pas se développer avec une langue qu'il ne comprend pas. Pas plus qu'il ne le peut avec une langue approximative. Parce que c'est de cela qu'il s'agit.
    Pour faire dans la démagogie, on met le français au placard. Mais depuis lors, mwen pa wè plis pwogrè ke sa. Et pouruoi? parce que justement, c'était pas la langue rançaise le problème, mais l'instruction. Le peuple ne comprend pas le francais? alors, enseignons-le lui.
    On pourrait également l'instruire en créole, je ne dis pas non. Mais pas avec le créole tel qu 'il est actuellement: sans vocabulaire défini, sans gramnaire, etc. Je l'ai déjà dit, le créole actuellement n'a que sa syntaxe et son orthographe (orthographe qui résultatnt de la paresse et de la facilité). Et ça ne suffit pas à le rendre une langue utile au développement du peuple.
    Et puis ko`m, sable ou konnen tout mal ki fè peyi a pa ka devlope a, mwen espere wap pataje li ak mwen…si ou kapab…si ou vle!

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