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Agriculture d’enfants !?

L’école est vraiment le premier le lieu de perdition, vous savez !? C’est là que les enfants commencent à apprendre les mauvaises actions, les mauvaises attitudes.

Et je ne parle pas de l’Université, du Secondaire ou du Primaire. Là, les adhérents acquièrent des habitudes répréhensibles et des pensées crochues, certes, mais c’est normal. Ils font leurs les défauts des autres tout en leur renvoyant l’ascenseur. C’est un partage naturel contre lequel on ne peut pas grand chose.

Le vrai problème, c’est l’école maternelle. (Poko joure, mwen poko menm di anyen!)

Parce que dans les «jardins d’enfants»(jan yo rele bagay sa a pa bon non!), en plus du partage naturel des défauts, il y a les jardinières qui enseignent de mauvaises choses à leurs plantations.(nou wè lè mwen te di li pa bon an!)

Vous n’écoutez pas les chansons qu’on y apprend? Bien sûr que vous les écoutez. Vous n’y prêtez pas attention, peut-être, mais ces comptines sont connues de tout le monde.

Alouette par exemple.

C’est une chanson qui fait preuve, non seulement de cruauté mais aussi de cynisme. L’alouette, elle n’a rien fait. Elle est même qualifiée de gentille. Mais on la plume quand même.

Bon. on aurait pu trouver ça normal, puis qu’il faut peut-être la manger. Mais la plumer ne suffit pas. Il faut la narguer avec ça. On l’appelle sur un ton mélodieux pour le lui dire:

Alouette, gentille alouette

Alouette, je te plumerai.

Une autre : J’ai du bon tabac.

Avec cette chanson, l’enfant va non seulement côtoyer la cigarette ou la pipe, mais aussi expérimenter l’égoïsme:

J’ai du bon tabac dans ma tabatièèère

J’ ai du bon tabac, tu n’en auras pas!

Et la fameuse comptine du nain,… pour développer la violence envers la femme. Et en plus, c’ est une chanson débile; on n’y comprend rien:

Un petit bonhomme pas plus grand qu’ un rat

Il battait sa femme comme un scélérat

En disant: ‘Madame ça vous apprendra

à manger des pommes quand j’ne suis pas là.’

La plus intrigante est celle de la Mère Michelle.

Il s’agit ici d’un maître chanteur qui réclame une rançon contre la restitution d’un chat ne lui appartenant pas; et d’une femme avec les mœurs un peu pervers:

C’est la mèr’ Michel qui a perdu son chat

Qui crie par la fenêtr’ à qui le lui rendra

C’est le pèr’ Lustucru qui lui a répondu :

Allez, la mèr’ Michel, vot’ chat n’est pas perdu.

{Refrain:} Sur l’air du tralala, (bis) Sur l’aire du tradéridéra, Et tralala.

C’est la mèr’ Michel qui lui a demandé :

Mon chat n’est pas perdu, vous l’avez donc trouvé

C’est le pèr’ Lustucru qui lui a répondu :

Donnez une récompense, il vous sera rendu

C’est la mèr’ Michel qui dit : C’est décidé,

Rendez-moi donc mon chat, vous aurez un baiser

Mais le pèr’ Lustucru qui n’en a pas voulu

Lui dit : Pour un lapin, votre chat est vendu.

Vous voyez?! La dame là, elle a de drôles d’intentions non!? et c’est ça qu’on apprend à chanter chez les bambins!

Et le plus cocasse de l’affaire, c’est qu’on nous envoie ces textes que nous entonnons fièrement avec nos enfants.

Tilou

2 commentaires

  1. Anonyme a dit :

    Comme d’habitude Tilou… en plein dans le mille ! Mais je pense que le pire dans tout ça c’est « Il était un petit navire » racontant l’histoire vraie du « Radeau de la Méduse » qui, après son nauvrage, les survivants pratiquèrent le cannibalisme. (youn mange lòt).

    Reekou

  2. oui, tu as raison. Je l’avais oubliée celle-là.

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