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La Bête «immortelle»

«  SCORPIO :
– Un nom fascinant qui sonne comme un claquement de fouet. Ensemble, ces jeunes se sont fixés un but : Faire un chemin dans ce domaine si vaste et attrayant qu’est la Musique. »
 
 
C’est avec ces mots qu’en 1977 se présentait le premier album du Scorpio Universel.
Robert Martino, Reynold Nader (CinCin), Jean-Robert Louis faisaient parti de cette formation. Couramment appelé Bèt la (la bête), ce nouveau groupe ne tardera pas à se créer une place de choix sur la scène musicale. Le Scorpio, avec un compas très rapide et rythmé sera un modèle du genre « pike devan».
Parmi ses œuvres citons : «  Ensenm’ Ensenm’, Tandé, Puissance Pa m’, Pelerinage, BlingBinding, Min Yiayiade la, M’ pap Kraze, m’ap mande courage, 1980, Christiane, Zanmi…
Mais en réalité, on ne peut parler de La Bête et faire semblant que ce vocable désigne uniquement le Scorpio Universel.
 
 
La famille Scorpio
Oui, plutôt qu’un groupe musical en particulier, cette appellation et le nom « Scorpio » lui-même fait référence à une famille dont le Scorpio Universel n’est que le père. En effet, après le Carnaval 1982, la bande à Robert Martino se dissout pour faire place en 1983 au Scorpio Fever, dont Leroy sera le chanteur principal. Cette deuxième vie de la bête s’effacera en 1986.
À partir de 1987, plusieurs versions du Scorpio se feront entendre simultanément :
 
– Les Scorpio (avec comme chanteur Principal : Vicky)
– Original Scorpio d’Haïti
– Scorpio La Crème (Chanteur : Gracia Jean-Phillipe alias Tikit)
– Scorpio Universel (Avec comme « Général Manager » : Charles St-Vil)
 
Le scorpio dans le Carnaval
Le nom Scorpio est aussi – et même surtout – présent dans l’histoire de notre carnaval. Dès 1977, avec sa méringue Pa Collé, le Scorpio Universel s’impose comme un monstre du défilé, se ralliant de nombreux fans. Les années suivantes, les méringues du groupe ne seront pas moins belles : Collé sou yo, Vinn’pran piyay, Pran san ou. Si cette dernière méringue insinuait une certaine rivalité – ou une rivalité certaine – avec  le D.P. Express,  celle d’après (Caskèt sou tèt) la déclarait ouvertement.
 
Après la dissolution du Scorpio Universel en 1982, le Scorpio Fever assura la relève jusqu’en 1986. Puis ce fut autour de l’Original Scorpio d’Haïti et de la deuxième version du Scorpio universel de damer le pion, simultanément, au D.P. Express.
   
La polémique prit fin en 1991, où les deux camps arrêtèrent de se chamailler.
 
La fin
 
En 1993 et 1994, Deux versions de La Bête existaient encore :
 
– Original Scorpio d’Haïti
– Scorpio Universel (2e version)
 
 
Mais leurs méringues passèrent inaperçue et, même, peu de gens savent qu’elles avaient vécu jusque là.
 
Une dernière tentative avait encore été tentée en 1999 et 2000, mais sans succès, la scène musicale estimant peut-être que la bête avait fait son temps.
 
On retiendra cependant cet amour que les fans et les musiciens de La Bête lui ont toujours témoigné. Et beaucoup de mélomanes attribuent à cet amour du « Scorpio » cette kyrielle de formations s’étant réclamée de ce nom. Amour qui dans le cœur de plus d’un rend, de nos jours encore, La Bête IMMORTELLE
 
 
 

Méringues du Scorpio

Scopio Universel
 
1977 – Pa Collé
1978 – Collé sou yo
1979 – Vin’pra piyay
1980 – Pran san ou
1981 – Caskèt sou tèt
1982 – Wach wach (kale yo)
Scorpio Fever
1983 – Mazanza
1984 – Défi
1985 – Sapata ou
1986 – (Pas de méringue)
Original Scorpio d’Haiti
1987 – Photocopie
1989 – Bare vòlè (Depotwa)
        information non trouvée (Scorpio Universel)
1990 – Bare yo
        information non trouvée (Scorpio Universel)
1991 Réconciliation
         – Carnaval Fraternité (Scorpio Universel)
1992 – (Pas de méringue)
1993 – (information non trouvée)
1994 – Scorpio Rive
         – Scorpio Rive (Scorpio Universel)
2007- Scorpio se Rozo (Scorpio de Montréal)

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