Ils sont bêtes hein, les animaux : Aucune invention, aucune imagination, rien ! Voilà des millions d’années que certains sont là, à faire l’amour de la même façon. Sans aucune variation. Ils sont là, depuis toute cette éternité, seulement femelles et mâles, se contentant de vivre leur monotone vie d’animale sans rien apporter de créatif à la nature. Si cela dépendait d’eux, la vie serait tellement fade.
Oui, certainement ! Certains animaux sortent du lot. Le poisson-faucon qui change de sexe et le cannibalisme sexuel chez la Latrodectus hasselti (Veuve noire) mettent un peu de piment dans leurs séjours. L’huitre plate qui change de sexe en vieillissant se débrouille aussi.
Mais ce n’est pas à notre dimension qui arrivons à déplacer des montagnes (ou presque).
Heureusement, hein, que la terre nous a, les humains. La monotonie, nous, nous ne connaissons pas. Oh que non ! Que de chemin parcouru depuis les seulement quelques milliers d’années que nous sommes là. Que d’inventions, que de transformations de la nature.
Et je ne pense même pas aux contorsions que nous pouvons nous infliger pour tuer la routine.
Normalement, l’accouplement, c’est un mâle et une femelle d’une même espèce. Et bien, nous avons changé ça. Maintenant, c’est plus compliqué. (C’est que la simplicité, ce n’est pas notre genre.)
D’abord, il a fallu plaire aux mâles qui, intérieurement, se sentaient femelles ainsi qu’aux femelles qui se sentaient mâles. Ça a commencé avec l’homosexualité (Super !).
Mais comme certains ne pouvaient se contenter de si peu et avaient même en horreur de vivre avec les attributs dont la nature les avait pourvus, tout ça a débouché sur la transsexualité (Génial !).
Entre les deux, il y a aussi eu ceux qui se sentent mâles ou femelles par intermittence. Aucun problème, Vive la bisexualité ! (Recto Verso, à voile et à moteur, …On ne finit pas de leur trouver des surnoms.)
Enfin, il y en a aussi qui sont mâles et femelles dans un même instant. On a organisé des orgies.
Maintenant pour s’accoupler, il suffit d’être deux. Et quand on y ajoute ceux-là qui affectionnent les cabris, poules et autres, peu importe deux qui ou deux quoi !
Alors, on aurait pu penser que ce serait tout. Comment trouver autre chose, pardi ?! Eh bien les Australiens ont relevé le défi. La semaine dernière la cour suprême a reconnu le droit de n’être d’aucun genre, Le genre neutre qu’on appelle ça. Une sorte de L apostrophe, mais en mieux (le « l’ » serait plutôt la bisexualité).
Le hic, c’est que ça va réformer, non seulement les formulaires. Mais aussi compliqué pas mal de taches. Il faudra maintenant d’abord demander une pièce d’identité avant d’apostropher« Monsieur », « Madame » ou « Vous, là… » .
Le genre neutre est le dernier en date, mais je ne me fais pas d’illusion. Nous n’en resterons pas là. Nous ne sommes pas des ces espèces qui attendent sagement leur extinction. Nous, nous la provoquons 😉
Tilou